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Presque le plein emploi pour les diplômés

Un taux de placement impressionnant et des salaires en hausse pour les diplômés de 2006

4 décembre 2008

Robin Renaud

Qui s'instruit s'enrichit, dit l'adage. Malgré l'incertitude économique qui s'installe, cette maxime ne se dément pas si l'on se fie aux données de la Relance 2008 auprès des diplômées et diplômés de 2006 – 1er et 2e cycle, une étude réalisée par le Service de psychologie et d'orientation de l'Université. On peut pratiquement parler de plein emploi pour cette cohorte.

La quasi-totalité des diplômés du 1er cycle sur le marché du travail s'est trouvé un emploi – le taux de chômage n'étant que de 3,6 %. De plus, 87,7 % de ceux qui travaillent occupent un emploi à temps plein.

La tendance amorcée depuis la fin des années 90 se poursuit donc. «Ce qui s'améliore par ailleurs comparativement aux précédentes relances, c'est le pourcentage d'emplois permanents, qui atteint cette année les 71 %, dit Michel Roy, directeur du Service de psychologie et d'orientation. Les salaires connaissent aussi une hausse significative : 41 % des diplômés en emploi ont un salaire de 45 000 $ et plus par année, contre 30 % lors des relances précédentes.» La Relance permet de constater par ailleurs que l'Internet devient un outil de plus en plus utilisé pour trouver un emploi.

Aux cycles supérieurs

La Relance permet également d'apprendre que les études de 2e et de 3e cycle attirent de plus en plus de diplômés du baccalauréat. En effet, 22 % des diplômés de 1er cycle décident de poursuivre des études universitaires. Les trois quarts d'entre eux optent pour des programmes de 2e et 3e cycles. Il appert toutefois qu'un grand nombre de diplômés de 2e cycle – soit 44 % d'entre eux – entreprennent une maîtrise alors qu'ils sont déjà en emploi. Ils cherchent alors à se perfectionner ou à répondre aux exigences de la profession.

Les diplômés du 2e cycle ont aussi la chance de bonifier leur employabilité et leur salaire. Ainsi, 61 % d'entre eux gagnent plus de 51 000 $ par année, 90 % ont un emploi à temps plein et 79 % occupent un poste permanent.

En comparaison, 34 % des diplômés de 1er cycle gagnent plus de 51 000 $ par an, tandis que 88 % travaillent à plein temps et 71 % ont une permanence. Seule ombre au tableau, les diplômés du 2e cycle sont un peu moins nombreux à considérer qu'il y a correspondance entre leurs études et leur emploi. Cela est vrai pour 84 % des répondants, contre 90 % au début des années 2000.

«Dans la Relance, on retrouve pour chaque programme beaucoup d'autres données relatives à l'emploi comme le type de travail, le nombre d'heures de travail, le salaire, les raisons de certains choix, etc. Mais la Relance de l'Université de Sherbrooke, ce n'est pas que des chiffres : une description détaillée des types d'emplois trouvés et des employeurs de nos diplômés accompagne les données chiffrées de chaque programme», précise Michel Roy. Ainsi, les directions de programmes et les conseillers en orientation utilisent abondamment ces données, notamment dans le but de mieux cerner les besoins réels des employeurs. Cela permet aux premiers d'arrimer davantage des programmes de formation à la réalité terrain, et aux seconds de mieux préparer les étudiantes et étudiants au marché du travail.

Exercice bisannuel

La Relance est effectuée tous les deux ans. C'est donc dire que le prochain coup de sonde sera donné en 2010 auprès de la cohorte des diplômés de 2008. Avec le ralentissement économique annoncé, il est probable que les données futures s'en ressentiront, prévoit Michel Roy. «On a noté des taux de chômage plus importants chez nos diplômés dans la première moitié des années 90, soit la période coïncidant avec la dernière grande récession, mais les taux étaient toujours en deçà des taux de chômage officiels du pays, dit-il. Toutefois, l'UdeS effectue une relance régulièrement depuis plus de 20 ans. C'est une tradition qui nous permet de mieux mesurer l'évolution de la réalité vécue par nos diplômés», conclut-il.

Pour en savoir plus sur la Relance auprès des diplômées et diplômés, consulter la section Orientation du site Internet.

Avec la collaboration de Michel Roy

Service de psychologie et d'orientation